L’église saint Jean Baptiste
Avant même la fondation de la ville en 1252, le site du calvaire abrite un foyer de peuplement. Edifiée vers 1050, la chapelle saint Jean-Baptiste d'abord dédiée à Saint Carpil prend le vocable de Saint Jean vers 1275. Cet édifice fonctionne comme église paroissiale jusqu'au XIVe s. (1301 pour certains auteurs).
Ensuite, la chapelle devient annexe de la collégiale. Le chevet est la partie la plus ancienne et semble dater du XIIe s. A l'occasion de travaux conduits en 1994, des colonnes pré-romanes ont été mise au jour dans le choeur et témoignent de l'ancienneté de l'édifice. La nef et le transept semblent, quant à eux, dater du début du XIVe s. La plupart des baies du choeur semble avoir été remaniés. A la suite d'un terrible orage en 1569, les vôutes de la nef sont refaites. D'après les auteurs, la chapelle est assez endommagée au début du XVIIIe s. D’ailleurs, le 23 novembre 1726, une pierre de la voûte s'effondre et le clocher menace de ruine en 1727.
Le clocher qui a la forme d'une tour carré, totalement détruit par les paroissiens le 24 mars 1727, est reconstruit plus petit. Le 9 mai 1727, les cloches sont remontées. Les travaux de l'église sont achevés le 15 mai 1727 et l'office est célébré à nouveau à compter du 18 mai 1727. En 1856, l'édifice est érigé en succursale. Des fouilles archéologiques conduites en 1928 et en 1972 ont mis au jour, contre le mur nord de la chapelle des sépultures des vestiges datant de l'époque gallo-romaine et des sarcophages du haut Moyen Age. Le dallage fut refait en 1781.
La chapelle du saint Sépulcre et le Frère Célestin
Le second volume des registres de la confrérie des pénitents noirs conservé aux archives municipales de Villefranche de Rouergue relate l’installation, en 1715, du frère Célestin Lacombe, religieux ermite dans la paroisse du calvaire et l’érection de trois croix au sommet de la montagne d’Aigremont.
Le frère Célestin, ermite de Mauriac, décide de bâtir un ermitage pour lui et tout autre ermite désireux de se retirer dans ce lieux propice à l’érémitisme. Il fait fait élever un calvaire et bâtir une chapelle du saint Sépulcre au pied de la croix figurant le sauveur.
Le 5 mai 1715, la première pierre de la chapelle est posée et bénite le 14 septembre de la même année. En 1759, l’édifice connaît des réparations portées par confrères pénitents noirs.
Le 20 septembre 1807, on dresse trois nouvelles croix pour remplacer celles édifiées par le frère Célestin. Les croix et la chapelle sont détruites en 1793. Sur leurs ruines furent célébrés des fêtes profanes de la Révolution.
La chapelle est reconstruite à l’identique en 1807 et achevée vingt ans plus tard en 1827.
Les feux de la saint Jean
L’annaliste et historien Etienne Cabrol rapporte que les consuls de la ville vont depuis des temps immémoriaux allumer un feu la veille de la fête saint Jean-Baptiste sur la montagne du calvaire. Les feux de la saint-Jean célébrant le solstice d’été étaient fêtés bien avant le christianisme par les païens qui célébraient le culte du soleil.
Cette pratique bien vivante au Moyen Age a survécu très longtemps et ce encore jusqu’à ces dernières années.
Vous trouverez, sur le site du calvaire de Villefranche de Rouergue, une table d'orientation, judicieusement placée afin de vous repérer dans la nature omniprésente de cette région du bas Rouergue.
Contacts: 05 65 57 15 92 - 06 19 91 63 33 - 07 81 55 40 42
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